L'Etat doit indemniser EDF intégralement de l'impact de la vente à perte imposée
A la suite de l'annonce le 18 mars matin par EDF du lancement et des modalités d’une augmentation de capital d’un montant de plus de 3,1 milliards d’euros avec maintien du droit préférentiel de souscription (cf. communiqué de presse), Le Ministère de l'Economie et l'Agence des Participations de l'Etat ont publié un communiqué ("L’Etat confirme qu'il participera à hauteur de plus de 2,6 Milliards d'euros") dans lequel il est notamment précisé que :
- L’Etat contribue ainsi, en tant qu’actionnaire avisé de long terme, à sécuriser la situation financière d’EDF et sa capacité de financement à court et moyen terme, et permet à l’entreprise de poursuivre sa stratégie de développement rentable dans le cadre de la transition énergétique.
L'association Energie en actions conteste totalement cette affirmation d'un Etat actionnaire avisé de long terme, contribuant à sécuriser la situation financière d’EDF et sa capacité de financement, et permettant à l’entreprise de poursuivre sa stratégie de développement rentable !
On rappelera en effet que c'est l'Etat qui a mis en difficulté l'entreprise :
- par la décision annoncée le 13 janvier 2022 d'obliger EDF à vente à perte à ses concurrents
- en refusant dans un conteste de prix de marché très élevés et de difficultés sur le parc nucléaire, de ne pas suspendre transitoirement le dispositif de l'ARENH, comme les texttes le permettent
- par le Décret publié le 12 mars, se traduisant par une perte de 4,216 milliards d’euros pour EDF en 2022.
Energie en actions, association d'actionnaraires salariés et anciens salariés du groupe EDF, en complément des recours engagés contre l'augmentation du plafond de l'ARENH et le Décret du 12 mars 2022, exige une compensation intégrale par l'Etat à EDF de l'impact de la revente imposée de 20 TWh en 2022, soit 4,216 milliards d’euros !