Fessenheim, chronologie d’une fermeture politique
Le 22 février 2020, la première unité de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) sera définitivement arrêtée. Après quarante-trois années d’existence, la doyenne des centrales nucléaires est priée de prendre sa retraite. Une décision politique, qui nécessite un retour en arrière afin de comprendre pourquoi la France se sépare d’un moyen de production d’électricité sûr et bas carbone.
NE PAS SORTIR DU NUCLEAIRE PAR INADVERTANCE
La France ne s'est pas mariée avec l'énergie nucléaire par hasard. Elle ne doit pas aujourd'hui en divorcer par inadvertance.
> consultez la Tribune publiée par Christian Stoffaes, en octobre 2019, dans le quotidien Le Monde
Situation de la sûreté nucléaire 1/08
Lors de vœux à la presse, le 29 janvier 2018, le président M. Pierre-Franck Chevet de l'ASN, a souligné que « la situation de la sûreté nucléaire et de la radioprotection est moins préoccupante, en raison d’un certain nombre de signes et de perspectives d’amélioration » :
Plutonium : le débat manqué de la transition énergétique
Tribune de Chrisitian Stoffaes publiée dans la rubrique du Cercle des ingénieurs économistes de La Tribune
Nucléaire : l'heure des choix - juin 2016
En s’imposant un cap ambitieux lors de la COP21, la communauté internationale s’est engagée à lutter contre le réchauffement climatique en limitant les émissions de gaz à effet de serre (GES). Si nous voulons mettre en oeuvre l’Accord de Paris, il est impératif d’agir aujourd’hui pour décarboner nos économies dans les meilleurs délais, et dans un contexte où la consommation d’énergie devrait croître de 23 % d’ici à 2030.
Quelles énergies produisent le moins de carbone ? Comment les promouvoir tout en sécurisant notre approvisionnement ? Pouvons-nous tenir nos engagements malgré l’incertitude qui pèse aujourd’hui sur le mix énergétique français ? Comment dépassioner les débats autour de ces enjeux ? Comment inciter les pays nucléarisés à agir vite pour élever le niveau de sûreté des installations et maîtriser la gestion des déchets radioactifs ?
Réuni pendant plusieurs mois par l’Institut Montaigne, le groupe de travail qui a conduit cette réflexion a étudié et objectivé les différentes options que la France doit considérer pour répondre à ces questions afin d’opérer un choix rationnel et viable pour assurer l’avenir énergétique de notre pays.
Cour des comptes - grand carénage
Le rapport public annuel de la Cour des Comptes, publié le 10 février 2016, comprend dans son Chapitre II Énergie et développement durable
La maintenance des centrales nucléaires : une politique remise à niveau, des incertitudes à lever
Rapport sur le coût de production de l’électricité nucléaire - mai 2014
La Cour des comptes a rendu public, le 27 mai 2014, un rapport sur le coût de production de l’électricité nucléaire commandé par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les coûts de la filière nucléaire, en application de l’article 132-4 du code des juridictions financières.
Ce rapport actualise les constats faits par la Cour dans son rapport public thématique de janvier 2012 sur les coûts de la filière électronucléaire. Il répond également aux questions posées par la commission d’enquête sur les deux sujets suivants:
- l’évolution des investissements liés à la maintenance et à la rénovation du parc existant,
- l’évaluation des coûts associés au risque d’accident nucléaire majeur et leur prise en compte par les différents acteurs.
Position d'Energie en actions sur le nucléaire
> Position d'Energie en Actions sur les questions du nucléaire (Septembre 2013)
> Position sur « La place du nucléaire dans la politique énergétique » publiée début 2012
CP Fessenheim un arrêt injustifié oct 2012
Sur la base de leurs connaissances et de leur expérience, 30 anciens Directeurs de sites nucléaires considèrent que la décision d’arrêt définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2016 ne repose sur aucun argument rationnel.
Selon eux, aucun des grands critères à prendre en compte dans ce type de décision ne justifie la mise à l’arrêt définitif de cette centrale :
1 – La sûreté de la centrale est-elle déficiente ? Ce n’est pas l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire qui vient de donner son accord pour la poursuite du fonctionnement pendant 10 ans de Fessenheim1 au vu des examens et des travaux réalisés pendant la dernière visite décennale et instruit actuellement le dossier de Fessenheim 2. Elle a donné des instructions pour que des travaux soient réalisés dans des délais courts à la suite des examens complémentaires de sûreté post-Fukushima. L’exploitant EDF s’est engagé à les réaliser dans les délais.
2 - Les deux unités de la centrale sont-elles obsolètes technologiquement ? Non : elles font partie d'un parc de production homogène de 58 réacteurs, tous du type à eau sous pression (REP). Elles ont pu bénéficier des améliorations apportées à toutes les unités du parc au fur et à mesure de leur mise en service et de leur exploitation. Fessenheim est au même niveau technique et de sûreté que les autres unités. De plus, il convient de noter que leur centrale de référence construite sous licence Westinghouse aux USA, Beaver Valley 1, qui a démarré un an avant Fessenheim 1, a reçu une autorisation de fonctionnement pour une durée de 60 ans de la part de l‘Autorité de Sûreté des USA.
3 - Ces deux unités sont-elles obsolètes économiquement ? Non, leur exploitation est au contraire très rentable. C’est ce qui ressort du rapport de la Cour des Comptes et du rapport du Centre d’Analyse Stratégique tous deux réalisés sur ce sujet précis en 2012. Ces deux instances, totalement indépendantes de l’exploitant, confirment l’intérêt économique de la centrale de Fessenheim qui dégage un revenu annuel de 400 millions d’euros pour EDF, ce qui contribue à la compétitivité du kWh nucléaire et aux tarifs modérés de l’électricité vendue aux consommateurs français.
4 - Y-a-il une surcapacité de production d'électricité en France et plus généralement sur la plateforme continentale de l'UE ? Non, c’est à la situation inverse qu’il va falloir faire face : aujourd'hui, et plus encore en 2016 avec l’arrêt définitif de nombreuses installations thermiques européennes en raison de leur obsolescence vis-à-vis des nouvelles normes environnementales sur les rejets gazeux. En France, la perte de capacité va être de 8700 MWe à l’horizon 2016 (sans
compter les 1800 MWe de Fessenheim) ce qui justifie la poursuite du fonctionnement des installations qui, telles les deux unités de Fessenheim, participent à la production d’une électricité sans émission de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, l’argument mis en avant sur la création d’un pôle d’excellence de déconstruction n’est pas recevable. La déconstruction d’une installation nucléaire ne requiert que 10 % environ des effectifs d’exploitation et les profils d’emplois sont complètement différents.
Point d’étape du projet de Nouveau Nucléaire au Royaume-Uni - oct 2013
EDF a présenté le 21/10/2013 un Point d’étape du projet de Nouveau Nucléaire au Royaume-Uni.
Energie en Actions se félicite que les principes retenus respectent les points d'attention qu'elle avait mis en avant. Pour mémoire, l'association avait souligné (communication de septembre 2013) que :
- le développement de nouvelles centrales nucléaires doit être rentable
- il est indispensable qu’EDF puisse bénéficier de garanties et d’une juste rémunération des risques associés à la construction d’une première centrale de nouvelle génération en Angleterre.
- la nécessité pour EDF de trouver des partenaires pour partager les risques.
> Consultez la présentation Point d’étape du projet de Nouveau Nucléaire au Royaume-Uni