Jacques Roger-Machart publie "Progressistes pour le climat"

L'association Energie en actions, d'actionnaires salariés et anciens salariés du groupe EDF, partage les principales orientations du livre "Progressistes pour le climat" (avec préface de Pascal LAMY) que vient de publier Jacques Roger-Machart*, Ingénieur et économiste de formation, dont l’ambition est d’apporter une contribution aux débats des élections, présidentielle et législatives, de 2022,

avec toutefois des réserves sur la proposition de "créer des services régionaux de l’énergie en partenariat entre les régions avec leurs intercommunalités et EDF".

On rappelera qu'Energie en actions avait publié pour les précédentes élections nationales une contribution à une nouvelle politique énergétique et environnementale.

Progressistes pour le climat

Parvenir au « zéro émission » de Gaz à Effet de Serre en 2050 suppose de mettre en œuvre une stratégie vigoureuse de substitution d’énergies non carbonées aux consommations d’énergies fossiles dans les transports, les bâtiments et l’industrie.

Cela entrainera en France une croissance des besoins en électricité, de l’ordre du doublement, utilisée directement ou via le vecteur hydrogène produit par électrolyse. Toutes les énergies non carbonées - renouvelables et nucléaire - seront à développer, selon leur faisabilité et leurs coûts respectifs afin d’en économiser la charge, tant pour les consommateurs, que pour les finances publiques.

Tout en adhérant aux ambitions du Green Deal de la Commission Européenne, nous devons nous montrer exigeants sur le respect par celle-ci des choix nationaux du mix énergétique, de règles de concurrence portant sur les investissements de production plutôt que sur la commercialisation et sur une taxonomie (la liste des activités considérées par l’UE comme économiquement durables) objective, sans biais idéologique ; le renforcement du dispositif européen de taxation du CO2 sera indispensable, de même qu’une taxe aux frontières pesant sur les importations de régions où les émissions de carbone ne sont pas encore ou insuffisamment taxées.

Une réforme de la gouvernance nationale du système énergétique est nécessaire, autre que le projet Hercule, missionnant EDF comme acteur majeur de la transition énergétique chargé d’autofinancer ses investissements ; ceci implique l’abandon de l’ARENH et la reconstitution de ses fonds propres.

 

* Ingénieur et économiste de formation, Jacques Roger-Machart, rejoint le service des études économiques d’EDF dirigé par Marcel Boiteux. Il quitte EDF en 1975 pour se consacrer à l’action publique, d’abord comme conseiller d’Alain Savary, Président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, puis comme élu : Conseiller Général de la Haute-Garonne, Maire d’une commune de la périphérie toulousaine, Conseiller Régional, Député et Vice-Président de l’Assemblée Nationale. Il reprend en 1993 son activité professionnelle comme responsable du développement international chez EDF, puis de la mobilité électrique.