Quand la CGC contribue à la spéculation à la baisse du cours EDF - 27 mai 2014
L'organisation syndicale CFE-CGE Energie a publié le 27 mai en début d'après-midi un comuniqué de presse "L’Etat prêt à brader EDF aux Chinois et aux Qataris ?" : "La CFE-CGC dénonce la volonté de l’Etat de brader EDF sur les marchés financiers. Selon des sources concordantes, l’Etat s’apprête à céder 15 % du service public de l’électricité ..."
Cette communication a eu un impact immédiat sur le cours de l'action comme précisé dans une dépêche publiée sur le site du Figaro : "L'action EDF avait accentué ses pertes en début d'après-midi à la Bourse de Paris, à la suite des informations de la CGC. Le syndicat écrit dans un communiqué que "selon des sources concordantes, l'Etat s'apprête à céder 15% du service public de l'électricité" et il dénonce "la volonté de l'Etat de brader EDF sur les marchés financiers". A 14h30, le titre recule de 1,90% à 27,10 euros, contre un repli de 0,5% à la mi-journée. "Le titre accélère sa baisse car
apparemment la France va vendre 15% d'EDF", a commenté un vendeur actions en poste à Paris."
Le gouvernement a rapidement publié un communiqué de presse démentant cette information.
On peut s'interroger sur la pertinence du communiqué de presse diffusé par ce syndicat, pendant les horaires d'ouverture de la Bourse de Paris, notamment au regard des impacts sur le cours de l'action EDF.
On fera également remarquer à ce syndicat que l'Etat ne peut vendre aujourd'hui 15% du capital sans modifier la loi. En effet :
- L'Etat français détient (que) 84,49% du capital d'EDF et la loi lui impose aujourd'hui une détention minimale de 70%,
- toute cession par l'Etat lui impose de faire une Offre Réservée aux Salariés portant sur 15% du capital qu'il a cédé,
- un petit calcul montre ainsi un plafond actuel de cession au marché par l'Etat de 13% !