Les syndicats d'EDF ont dévoilé lundi 12 avril un document de 3 pages de présentation par le Gouvernement du projet de réorganisation EDF.

L'association Energie en actions, d'actionnaires salariés du groupe EDF, a pris connaissance de ce document et note que :

• Il n’explique en rien (et ne garantit absolument) que la nouvelle organisation proposée permettra au groupe EDF de se développer, et de jouer un rôle central dans la transition énergétique
• Le projet légèrement amendé (plus d’entité « Bleu ») répond à certaines remarques émises, mais à l’inverse soulève la question du positionnement et du devenir des activités commerciale et optimisation – trading d’EDF,
• On continue de faire croire que le Groupe pourra rester intégré, tout en soulignant que "cette nouvelle organisation devrait s’accompagner de la mise en oeuvre de mesures visant à prévenir, pour respecter le droit européen, les risques de subventions croisées et devant permettre de garantir le respect des règles de concurrence pour les activités non régulées", ce qui ne pourra conduire, à l’exemple de l'évolution de RTE, qu’à la constitution d’entités totalement indépendantes
• Il est prévu qu’il "serait débattu au Parlement et soumis aux instances de dialogue social et de gouvernance d’EDF", mais les actionnaires minoritaires, et notamment les actionnaires salariés (premier actionnaire après l’Etat) semblent oubliés, alors que l’opération ne pourrait se faire que s’ils acceptent une offre de rachat de leurs actions EDF (ou si l’Etat décidait d’opérer par renationalisation) !

Energie en actions tient à rappeler sa conviction que l'avenir du groupe EDF ne passe pas par un renforcement du rôle de l'Etat, et ses propositions adressées aux Ministres le 23 février 2021.