La filière électrique, un atout pour la France 4-17

Lors d’une campagne présidentielle, c’est un peu toujours le même scénario : chaque candidat s’engage à faire en sorte que le pays se porte mieux économiquement et socialement mais, par un étrange phénomène, on parle peu, voire pas du tout, de ce qui marche bien et représente un atout à conforter pour notre pays !

Ainsi, dans le domaine de l’énergie, les débats sont la plupart de temps essentiellement centrés sur la supposée opposition entre nucléaire et ENR alors que le vrai sujet est leur complémentarité.

Et surtout, le secteur électrique représente une filière d’excellence bien plus large sur laquelle la France a tout intérêt à s’appuyer pour rebondir. A la clé, c’est le développement de nos territoires qui se joue et la place de la France en Europe et dans le monde, alors, pour une fois, soyons fiers de nos atouts !

En parallèle de la contribution d'Energie en actions à une nouvelle politique énergétique et environnementale,

6 principales fédérations de l’électricité françaises que sont l’UFE, la FIEEC [1], la FFIE [2], le SERCE [3], l’IGNES [4] et le GIMELEC [5], ont porté auprès des candidats à la Présidentielle une Déclaration Commune articulée autour de 5 grandes priorités :

  • Réduire les consommations d’énergies les plus carbonées
  • Fédérer l’ensemble des acteurs autour d’objectifs sectoriels ambitieux
  • Accompagner de façon pérenne les collectivités territoriales
  • Anticiper et préparer les emplois et compétences de demain
  • Faire de l’électricité un des secteurs prioritaires d’action à l’export.

Le nucléaire n'est pas incompatible avec la transition énergétique - 24/3/17

Tribune de Jacques Treiner, physicien, publiée dans l'édition datée du 24 mars du quotidien Le Monde : "La lutte contre le changement climatique, élément de la campagne présidentielle, oppose de façon manichéenne énergies renouvelables et nucléaire. Elles sont au contraire complémentaires".

On pourrait ajouter aux arguments avancés dans cette tribune :

  • que contrairement à ce qu'à laissé entendre un candidat à la présidentielle, le remplacement de centrales nucléaires par des énergies renouvelables ne conduirait pas nécessairement à un effet positif sur le commerce extérieur. On rappelera en effet que les panneaux photovoltaiques installés aujourd'hui en France sont pour la plupart importés, et que toute baisse de production d'énergie nucléaire diminuerait effectivement les importations d'uranium, mais elle conduirait à de moindres exportations d'électricité vers les autres pays européens.
  • une comparaison entre le coût du programme "grand carénage" d'investissement sur les centrales nucélaires existantes et les surcoût liés aux tarifs d'achat subventionnés des énergies renouvelables en France :

 -  le coût de l’opération en cours « grand carénage » représente environ 4 Milliards €/an, qui doit être rapporté à une production nucléaire d’environ 400TWh/an, soit environ 10€/MWh,

-  les surcoûts liés aux achats d’ENR et de cogénération représentent, selon l’évaluation de la CRE, un montant de 5,7 Mds€ en 2017, pour une production de seulement 50 TWh, soit 114 €/MWh produit.

> consulter la tribune "Le nucléaire n'est pas incompatible avec la transition énergétique"Le nucléaire n'est pas incompatible avec la transition énergétique"

 

Lettre ouverte à Ségolène Royal, Entre CO2 et nucléaire, il va bien falloir choisir!

C’est dans l’indifférence générale que Ségolène Royal met un point final à sa loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. En effet, la Ministre a mis en ligne une consultation ouverte au public sur le PPE (Programme Pluriannuel de l’Energie) qui constitue, en quelque sorte, le décret d’application de cette loi. Malheureusement, les commentaires qui ont été envoyés ne sont pas visibles. La synthèse qui sera produite par le Ministère sera contestable et, vraisemblablement, contestée.
 
Aussi, trois citoyens “ordinaires”, anciens professionnels de l’énergie nucléaire, ont considéré de leur devoir d’interpeler directement Ségolène Royal afin de dénoncer une situation paradoxale où la Ministre assume la mise en œuvre d’une politique énergétique jugée “incohérente et irrationnelle” par des scientifiques et des techniciens de renom alors que la même Madame Royal, nommée Présidente de la COP 21, s’engage à tout faire pour atteindre l’objectif prioritaire de l’accord de Paris : la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre.

Lire la suite : Lettre ouverte à Ségolène Royal, Entre CO2 et nucléaire, il va bien falloir choisir!

Bilan prévisionnel de RTE édition 2014

RTE publie ce 10 septembre 2014 son dernier Bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité :

  • Etabli et publié conformément à la loi par RTE, le Bilan prévisionnel 2014 fait apparaître une dégradation de la sécurité d’approvisionnement électrique en France durant les hivers allant de 2015 à 2018.
  • L’analyse des moyens de production disponibles et de la consommation d’électricité des Français révèle un risque de déficit de capacité de production pouvant atteindre 2000 MW en 2016-2017, essentiellement du à l’accélération de la fermeture ou mise sous cocon de moyens de production thermique.
  • A moyen et long terme (5 et 15 ans), le marché de capacité mis en oeuvre par RTE, la poursuite du développement des énergies renouvelables, la mise en service du réacteur nucléaire EPR, et le ralentissement de la croissance de la consommation électrique permettront de pallier ce déséquilibre possible entre offre et demande d'électricité.
  • Construits à partir d'hypothèses contrastées, les scénarios du Bilan prévisionnel doivent contribuer à nourrir le débat sur les évolutions plausibles du système électrique français.

On notera que ce bilan est basé sur un scénario d'hypothèses prévoyant la mise en service fin 2016 de l'EPR de Flamanville, mais aussi en cohérence avec les choix politiques actuels un arrêt des deux groupes de la centrale de Fessenheim à l’horizon 2017.

Pour en savoir plus, accéder au site de RTE

Examen AN projet loi transition énergétique sept 14

Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte (n° 2188), présenté en Conseil des Ministres le 30 juillet 2014 a été renvoyé à une commission spéciale de l'Assemblée Nationale.

Le Gouvernement ayant engagé la procédure accélérée sur ce projet de loi le 5 septembre 2014, la Commission spéciale a été composé le 9 septembre avec notamment :

  • Président F. Brottes (PS Isère) ;
  • 4 Vice-Président : J. Aubert (UMP Vaucluse - rencontré le 1er juillet par le bureau d'Energie en actions) – J.Y. Caullet (PS Yonne) - B. Pancher (UDI Meuse) - Mme B. Santais (PS Savoie) ;
  • 5 ( !) Rapporteurs : D. Baupin (Verts Paris), Mme M.N. Battistel (PS Isère - cf précédent rapport parlementaire sur l’hydraulique), Ph. Plisson (PS Gironde), Mme E. Bareigts (PS Réunion), Mme S. Buis (PS Ardèche).

Les travaux de la Commission ont commencé le 10 septembre, avec une journée importante (ouverte à la presse) le 18 septembre :

  • Table ronde avec les représentants des associations environnementales. à 9 heures 30
  • Audition de M. Gérard Mestrallet, président-directeur général de GDF-Suez. à 11 heures
  • Audition de M. Henri Proglio, président-directeur général d’EDF à 15 heures
  • Audition d’un représentant de RTE GRT Gaz à 16 heures 30
  • Table ronde avec les représentants des distributeurs à 18 heures

L'examen du texte est prévu :

  • par cette Commission du 24 au 26 septembre 2014,
  • en séance publique du 1er au 14 octobre 2014.

Plus d'information sur le site de l'Assemblée Nationale

Projet de loi transition énergétique 30 juillet 2014

Ségolène Royal a présenté en Conseil des ministres du 30 juillet, le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte.

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Il est présenté sur le site du ministère du Développement durable comme : "Un projet de loi majeur du quinquennat qui fixe des objectifs clairs et met en place des outils opérationnels ainsi que des aides simples et efficaces pour faire baisser la facture énergétique de la France et des Français, et lutter contre le réchauffement climatique".

Lire la suite : Projet de loi transition énergétique 30 juillet 2014

Transition énergétique : arrêtons les objectifs irrationnels

Tribune, de Philippe François expert énergie à la Fondation iFRAP et Agnès Verdier-Molinié directeur de la Fondation iFRAP, publiée dans l'édition datée du 7 avril 2014 des Echos

"La France est un des pays développés qui produit le moins de CO2 par personne et utilise l'énergie de façon la plus efficace. Elle n'a donc aucune raison ni économique ni morale de se pénaliser en précipitant sa transition énergétique.
 
Le détail de la loi sur la transition énergétique n'est pas connu, mais ses objectifs sont plus irrationnels qu'économiques : en 2025, ramener la part du nucléaire de 75 à 50 % dans la production d'électricité, et en 2050, diviser par quatre la production de gaz carbonique et réduire de moitié la consommation totale d'énergie. Dans ce débat, la compétitivité de la France et le coût de la transition énergétique sont rarement pris en compte. En tenant compte de leur intermittence, le coût de l'électricité éolienne et photovoltaïque est de trois à sept fois plus élevé qu'actuellement. Le surcoût pour les consommateurs des programmes déjà lancés est évalué par la Cour des comptes à 4 milliards d'euros par an en 2015 et 8 en 2020. Ramener la part du nucléaire à 50 % en 2025 conduirait à un surcoût de 30 milliards d'euros par an. En Allemagne, il est déjà de 24 milliards d'euros.

La transition énergétique allemande est-elle soutenable ? sept 2012

Soutenabilité transitionénergétique allemande sept 2012

Le Centre d’analyse stratégique, rattaché au Premier Ministre, a publié en septembre 2012 un rapport « La transition énergétique allemande est-elle soutenable ? », dans lequel il conclut notamment que :

  • « A court terme, … la fermeture accélérée des centrales nucléaires et l’augmentation de la production intermittente éolienne et photovoltaïque obligent les Allemandsà s’appuyer fortement sur les systèmes électriques de leurs voisins pour assurer leur équilibre production – consommation …
  • Les électriciens du continent se retrouvent à supporter une part du risque associé à cette décision unilatérale, qui mériterait d’être rémunérée car leurs marges d’exploitation diminuent ».

Energie en actions a interrogé EDF sur ce rapport dans le cadre des questions écrites à l'AG du 30 mai 2013 : "Partagez-vous cette analyse, et si oui à combien EDF évalue les surcoûts ainsi supportés, et que comptez-vous faire, le cas échéant avec d’autres électriciens européens, pour que ces surcoûts soient compensés ?

> consulter le rapport

Electricité 2030 : quels choix pour la France ? UFE nov 2011

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Si le temps de l’énergie n’est pas le temps du politique, l’échéance électorale de 2012 va mettre la question du mix électrique pour les prochaines décennies en France au centre du débat politique français. Jusqu’à présent, l’électricité a permis à la France une performance CO2 remarquable, puisque l’intensité carbone de l’économie française est deux fois plus faible que celle de l’Allemagne, par exemple.

Ainsi, dans le cadre des politiques engagées actuellement, la France peut atteindre les objectifs fixés par l’Europe avec vingt ans d’avance. La question du mix sera d’autant plus stratégique que l’électricité est une industrie qui se construit sur des orientations de long terme et des évolutions, notamment technologiques, pour lesquelles de nombreuses incertitudes existent.

A travers son étude publiée le 7 novembre 2011, l’UFE a donc souhaité se placer sur le terrain de l’aide à la décision
pour les responsables politiques.

L’UFE souligne la nécessaire cohérence des choix : il convient, en particulier, de bien apprécier les conséquences de telle ou telle décision en termes de prix futur de l’électricité, de compétitivité pour la France, d’indépendance énergétique, et en matière d’émissions de gaz à effet de serre. La démarche de l’UFE a été d’objectiver et de quantifier l’impact de différents scénarios dans toutes ces dimensions interdépendantes.

> consultez la synthèse de cette étude